jeudi 7 février 2013

Mais comment font les américains pour survivre en Europe?


(Spéciale dédicace à Mike)

Quand mon projet d’expatriation a commencé à se concrétiser, j’ai très souvent entendu autour de moi : « Non mais arrête ! Tu ne vas quand même pas aller vivre là-bas ? »  « Mais comment tu vas faire ? »… oui c’est-à-dire que les français n’aiment pas beaucoup les américains… (et ce n’est pas gentil parce que les américains, eux, aiment beaucoup les francaisEs…).

D’accord, chez nous tu vas dans n’importe quel restau et tu manges bien… soit ! OK, c’est vrai que si tu te casses une jambe, normalement c’est gratuit… oui c’est vrai, nous avons 5 semaines de vacances par an et nous ne travaillons que 35 heures par semaine (Mike, qui est un hyperactif- debout à 8h00, footing d’1h30, « ramassage » du bordel dans la chambre, brossage des dents, redérangeage de toute la chambre, départ à vélo à fond la caisse au boulot, travail pendant 10h00 avec pause déjeuner de 23 minutes et 42 secondes, arrivée à la maison à 9h12, dégustation de lentilles froide avec de la tomate en conserve arrosées de curry en poudre, suivi de l’incontournable tartine de beurre de cacahuètes et son coulis de confiture aux groseilles, préparation des cours pour le lendemain, rédaction de quelques e-mails et dodo !... – Oui Mike en France… il déprime et s’ennuie : « 35heures ?... Par jour ?). Bon, oui, c’est vrai, on vit bien en France ! Cependant, il y a  certaines choses ici auxquels je risque fort de devenir dépendante…

En voici la liste :

Le coup du plombier


Tout le monde a déjà souffert, au moins une fois dans sa vie, d’un problème de plomberie… et quand est-ce que votre WC se bouche, que la tuyauterie de votre évier explose, ou que votre chaudière rend l’âme ? Le dimanche bien sûr ! Nous, nous avons fait encore plus fort ! Nous nous sommes retrouvés sans eau chaude un dimanche, mais pas n’importe quel dimanche ! Celui de la… SUPER BOWL (traduisez coupe du monde/d’Europe de football) ! Qui dit mieux ?

Moi, là, j’ai cru que j’allais passer 3/4 jours sans me doucher et confirmer, par la même occasion, le cliché auquel croient tous les américains : les français puent parce qu’ils ne se lavent pas… (alors que c'est juste parce qu'on mange du fromage!...) Mike a donc appelé le plombier qui :

1. a répondu immédiatement (!)

2. voulait passer dans la demi-heure. Nous avons dû réfréner son enthousiasme ! Nous avions prévu un petit tour avec les copains dans une jolie petite ville dans les montagnes… non mais oh ! Il y a des gens qui ont des choses à faire aussi, hein !

À l’heure prévue, le plombier qui se pointe… la chaudière ? Oui, elle est foutue ! Je dois appeler mon collègue et… on vous la changer ! Sceptique, je suis partie regarder la Super Bowl dans un bar avec les copains…. Quand je suis rentrée, la nouvelle chaudière était installée !
Conclusion de la journée 
Notre chaudière a pété THE dimanche, jour de la Super Bowl, et la journée s’est passée comme suit : Debout vers 10h15, nous partons dans la charmante petite ville de Golden (voir photo) ou nous nous promenons, déjeunons dans un super restau de cow-boys et admirons des bisons (voir photo). Nous rentrons vers 15h15 et nous croisons le plombier qui nous annonce que notre chaudière est décédée de mort violente. Je pars dans un bar super chouette du centre-ville pour regarder la Super Bowl (ou plutôt essayer de comprendre les règles du jeu), ayant échoué dans ma tentative de compréhension du jeu, je repars à la maison vers 6h30 avant la fin du match. Je croise les plombiers qui m’annoncent que ça y est, ils ont fini. Vers 21h00, je me prélasse dans mon bain chaud…

Les dimanches de la super bowl, moi, j’aime bien !  

Le coup de la bestiole dans le verre


 Nous étions donc au restaurant avec tous les copains et la maman. Une fois n’est pas coutume, nous commandons une carafe de vin rouge. Je commence à verser le vin dans mon verre et là…
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Mais c’est dégueulasse !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Cette bestiole était malencontreusement, et pour une raison qui reste inconnue à ce jour, morte dans la carafe de vin rouge… je l’ai immédiatement signalé à la serveuse qui s’est amplement excusée et qui m’a assurée que la prochaine carafe serait offerte par la maison.

J’attendais donc ma carafe gratuite quand, tout à coup, un type en cravate se pointe… c’est le manager ! Voix grave, tête basse, il s’excuse : « Je suis tellement désolé… je ne sais pas ce qui s’est passé… (il secoue la tête)… vraiment c’est la première fois qu’un tel incident se produit… je suis vraiment désolé » MOI : (bon, on se calme, personne n’est mort !... oui bon sauf la bestiole…) « Non mais ne vous inquiétez pas, je sais bien que c’est un accident ». LUI : « Je suis sincèrement désolé… » etc…

Alors voilà, nous avons bu une carafe de vin rouge gratis ! Je l’ai amèrement regretté le jour d’après… la pire gueule de bois de toute ma vie !

Pour info (non parce qu’après vous allez croire que ce genre de truc n’arrive qu’aux États-Unis), en Allemagne avec des copains, alors que nous mangions, ou essayions de manger, les « tapas » d’un restau soi-disant « espagnol », j’ai tout d’un coup vu un truc passer entre mes pieds… En y regardant de plus près : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!
C’était un rat !
(Bon je vous passe les détails… oh puis non, je ne vous les passe pas, c’est rigolo…) Je me suis levée d’un bon et j’ai commencé à hurler « il y a un rat, il y a un rat » en piétinant par terre comme une hystérique. Mes deux copines inquiètes :  « Il y a un rat ???????????????? »… « aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!! » tout en piétinant parterre et en secouant les bras en l’air… nous avions l’air fines ! Je tiens tout de même à rendre hommage à mon copain Simon qui a virilement conservé sa dignité et qui n’a ni hurlé, ni piétiné, ni secoué les bras…. Quand le serveur s’est pointé il a d’abord essayé de négocier : « Non mais ce n’était pas un rat, c’était une souris ! »… Euh ! Alors, excuse-moi coco, mais je sais encore faire la différence entre une petite souris et un gros rat dégueulasse. Ensuite, en guise d’excuse nous avons eu droit à : « Non mais c’est que la porte est ouverte et comme il y a des rats dans la rue, parfois ils rentrent »… Ben voyons ! Pas de manager, pas de carafe de vin gratuite, ni même une réduction…
Mais comment font les americains pour survivre en Europe?...

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