jeudi 28 mars 2013

Trouver du travail aux USA (number tou) ou pourquoi je risque fort de ne plus jamais revenir sur le vieux continent !


Lorsqu’on immigre aux USA, une des grandes questions est de savoir si on va être capable de survivre, la deuxième est si on va être capable de vivre l’ « American Dream », (la troisième: si on va grossir, mais ce n’est pas le sujet de ce message…). Ben, de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent, si vous êtes jeune, que vous  n’êtes pas une feignasse et que vous êtes prêt à prendre des risques, IMMIGREZ !

Le gros problème de l’Europe, ce sont les vieux ! Ils sont partout, occupent tous les postes de travail intéressants, refusent de prendre quelques risques que ce soit et se défendent entre eux ! C’est une caste pernicieusement organisée qui saccage les ambitions des jeunes générations numériquement inférieures.


Vous pensez que j’exagère ? Comparons l’attitude de deux entreprises à mon égard :


1) Attitude numéro uane : Les européens. 

Entretien d’embauche au Colorado avec une célèbre école française, présente partout dans le monde y compris à Denver :

Le recruteur : « Ah oui votre CV est très bien. Les profs avec qui je travaille ici n’ont pas de formation ou d’expérience donc ils ne savent pas enseigner. Vous êtes très certainement celle qui aura le plus de connaissances. »


Et là tu te dis, génial ! Il va au moins me proposer un poste de directrice pédagogique !


Le recruteur continue : « Je peux vous confier quelques cours peut-être mais vous comprenez bien que je ne peux pas enlever des cours aux anciens pour vous les donner à vous (ah bon ? Pourquoi ?), vous seriez haïe (et c’est censé me poser un problème ?) »


Le recruteur rajoute : « Bon mais ne vous inquiétez pas, je vais vous trouver quelques cours. J’en ai un par exemple à Boulder le samedi matin que personne ne peux (traduisez « veux »  !) faire (et oui Boulder c’est à une heure de route de Denver et travailler le samedi matin… ben c’est pas la joie). Pour le salaire c’est 24$/heure et au bout de 500 heures on vous augmente d’1$. Donc plus vous avez d’ancienneté, mieux vous êtes payée »


En termes plus clairs et sans langue de bois : « Chère Mademoiselle, vous êtes belle (bon d’accord, ça c’est moi qui l’ai rajouté), jeune, diplômée, expérimentée et dynamique. Nous avions une chance sur 100 million de tomber sur quelqu’un avec votre expérience et vos qualités d’enseignante ici à Denver. Pour autant nous vous proposons :


-récupérer les poubelles des anciens = cours que personne ne veut faire parce qu’ils sont trop loin, que les élèves sont chiants ou que les horaires ne conviennent pas.


-travailler moins que les autres parce que, quand même, priorité aux anciens même s’ils sont incompétents.


-percevoir le salaire le moins élevé de l’école puisque vous venez d’arriver.


En Europe, j’aurais sauté sur l’occasion (on ne refuse pas tant de bonté !) mais aux USA, voilà ce que les boîtes me proposent :


2) Attitude number tou : Les américains.

Entretien d’embauche dans un célèbre cabinet d’avocat :


La recruteuse : « Nous avons des clients hispaniques qui ne parlent pas anglais. Nous avons beaucoup de mal à communiquer avec eux car nos réceptionnistes, bien que bilingues, ne sont pas formées pour comprendre et traduire les questions légales. Vous n’avez aucune expérience en la matière mais je vous propose ce poste parce que 1. vous êtes bilingue 2. vu votre CV, vous êtes quelqu’un qui apprend vite ( !). Je vais vous former, vous apprendre tout ce que je sais. Ça sera long et difficile mais, vue votre intelligence, je ne doute pas que vous y arriviez…»


En termes plus clairs et sans langue de bois : « Chère Mademoiselle, nous cherchions une personne avec une formation universitaire en droit et de l’expérience dans un cabinet d’avocat, vous n’avez ni l’une, ni l’autre, mais comme vous êtes intelligente (et nous savons que vous l’êtes en regardant votre CV…) et qu’en plus vous êtes sympathique (et nous savons que vous l’êtes parce que nous avons passé 3 minutes et demie avec vous) nous allons vous embaucher ( !):


-temps complet


-vacances, assurances, réassurance, retraite et tutti quanti inclus


- $$$$/an! ... bon normalement c’est moins bien payé mais vue votre expérience dans un domaine qui n’a rien à voir avec le nôtre, nous avons décidé de vous payer plus…


-3 ans de formation pour un travail qui peut être extrêmement bien payé aux USA, dans un cabinet d’avocat très prestigieux qui me permettra de trouver un travail haut de gamme en claquant des doigts…

-200 $ et un Twix… (bon ça aussi c’est moi qui l’ai rajouté…)

- Cerise sur le gâteau : le cabinet en question se trouve à 10 minutes à vélo de chez moi, 21 minutes à pied (Google Map quand tu nous tiens !)… vous y croyez-vous ?
Le pire est que pour accepter ce travail, j’ai dû renoncer à un poste d’instit à temps complet dans une école « full immersion » ! Je suis la première personne que je rencontre depuis que je suis née, qui refuse une offre pareille !

Alors, comme me l'a fait remarquer Sarah, il ne faudrait pas vous faire croire, non plus, qu'il est si facile de trouver du travail aux USA. J'ai quand même quelques qualités:


a) Qualité number uane: Je suis une personne extraordinaire:

(bon d'accord, ça c'est moi qui l'ai rajouté...)


2. Qualité number tou: Je suis une vraie bilingue français-espagnol et parler espagnol dans une ville ou 50% des gens sont hispaniques et dont une bonne partie d'entre eux ne parle pas anglais... ben forcément, c'est un gros avantage.


3. Qualité number zri: Avant de venir habiter aux States j'ai vécu dans 4 pays différents, donc quand les types voient mon CV, ils n'osent même pas me demander si j'estime être une candidate prête à relever des chalenges....


4. Qualité number fort de café: bon j'ai quand même un « Master Degree », d'accord, c'est un Master d'Histoire Moderne, pas de droit ou de médecine... mais ça a quand même de la gueule sur un CV, encore plus aux States où la proportion de diplômés et bien inférieure à celle de l’Europe ...

Alors moi je n’ai plus qu’une chose à dire à la célèbre école française présente dans le monde entier et qui adore les jeunes profs :



samedi 23 mars 2013

Trouver du travail aux USA USA USA !


Si vous avez survécu au processus d’obtention du visa et que vous décidez d’habiter dans une ville normale (pas New-York ou San Francisco où vous risquez de vous ruiner en… trois jours…), vous remarquerez que les USA c’est l’Eldorado !

1. Les américains, voyez-vous, sont champion du monde du monolinguisme. Genre au cours d’une soirée d'échanges linguistiques :

UN MEC : « Oui, tu sais, moi, comme je suis « fluent » en Espagnol… Hableuo espppañoeul un pokkkiteuo…

UN AUTRE MEC : « Oui, tu sais moi, je ne parle pas de langues étrangères mais je comprends très bien l’espagnol (ah oui et comment il fait ?) et un peu le français : BONNEDJEOUOUOUR »


Deux conclusions s’imposent donc.

- La première : Si le type qui peut aligner 3,5 mots d’espagnol dans une phrase est « fluent », alors moi je suis carrément trop modeste dans mon CV quand je dis que mes niveaux de français et d’Espagnol sont « langues maternelles »… peut-être faudrait-il rajouter « langues paternelles, tantenelles, onclenelles et cousenelles »

- la deuxième : Apparemment, notre système d’évaluation des langues étrangères en Europe varie sensiblement de celui des américains :

 
« Je parle un peu… »
« Je suis « fluent » »
« je suis bilingue »
Europe
Je peux parler de tout sauf de politique et de religion.
La dernière fois que j’ai donné une conférence sur la plastie moléculaire en Allemand, j’ai dit « das » au lieu de « die »… la honte !
Moi, mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs ainsi que tous mes ancêtres sur au moins 4 générations ont habité dans le pays dont je parle la langue…
États-Unis
Je sais être poli : « bonjour », « au revoir », « merci » et « veoulè veou ceouchè avec mua si suarr »
Je peux interagir avec mon interlocuteur : « Comment tallè veous ? » ; « je m’apppppèl Bryan ! » ; « me gust’a la party ! »
 
Je peux parler de tout sauf de politique, de religion, d’opinions, de faits passés et de mes projets d’avenir. Le tout à la vitesse d’un escargot avec plein de fautes de grammaire.

 

Considérant donc cela, mes entretiens d’embauche ressemblent à ca :

1. Entretien numéro 1 pour une entreprise de traduction :

LUI : « Vous avez quoi comme licence de traduction ? »

Moi : « Aucune, juste un peu d’expérience »

LUI : « C’est pas grave ( !). Vous souhaitez être payée combien de l’heure ? »

MOI : « 20 dollars »

LUI : « Ça vous va 18 dollars ? »

MOI : « Non »

LUI : « D’accord, alors on part sur la base de 20 alors » (Zut alors ! J’aurais dû dire 25)

 

2. Entretien numéro 2 pour une école de langue pour enfants :

MOI : « J’adore votre école et votre méthode mais j’ai une autre école qui me propose un temps complet »

LUI : «24 dollars de l’heure, entre 25 et 30 heures par semaines garanties et des actions dans l’entreprise à long terme… ça vous va ? »

 

Moi je dis, vivent les États-Unis et leurs universités hors de prix !
 
 

lundi 11 mars 2013

Mon blog a recu un Award!



Bon d'accord, ce ne sont pas les oscars ou la palme d'Or du festival de Cannes mais ça fait bien plaisir!
En gros, le principe est simple: si votre blog est sélectionné vous devez répondre à quelques questions et choisir d'autres blogs a qui vous voulez décerner un Award. Le but est de faire connaitre les petits blogs.

Donc mon petit blog a reçu ca:

Ah que c'est bien joli!
Comme vous pouvez le voir, c'est un Award allemand. "Liebster" ça veut dire... "qu'on aime" dans le sens "blog qu'on aime". Mon blog est aimé et il aime ça! :o)
Merci à Sarah de m’avoir sélectionnée et de nous faire partager sa vie à Philadelphie au travers de son blog : Sarahcontephilly

Bon donc je vais faire mon devoir et je vais répondre aux questions qui m'ont été posées:

1. Connaissais-tu le Liebster Award avant que je ne te sélectionne ?
Pas du tout.
2. Depuis combien de temps ton blog est-il actif ?
Depuis décembre 2012… c’est tout récent ! C’est à partir de décembre que les choses sont devenues un peu plus concrètes et que j’ai su que j’allais partir aux USA pour de bon.
3. Combien de temps y consacres-tu ?
J’écris 5 à 6 articles par mois et un article peut me prendre de 2 à 5 heures.
4. D’où t’es venue ta passion ou l’idée de ton blog ?
De toutes les aventures que j’ai vécues à l’étranger jusqu’à présent. Ma première expatriation a eu lieu il y a 7 ans déjà et c’était dans le sud de l’Espagne. Ensuite j’ai déménagé en Italie puis en Allemagne. Avant de partir aux States, je me suis dit que je ne pouvez pas continuer mes folles aventures sans en garder la trace ou les faire partager à tout mon entourage. D’autant plus que lorsqu’on revient à la maison, les gens nous demandent : « alors, les États-Unis ? »… il nous arrive tellement de choses qu’on ne sait pas par où commencer !
5. Si tu étais un pays, lequel serais-tu ?
L’Espagne très certainement. Je garde un superbe souvenir de ma vie là-bas !
6. Sucre ou sale ?
Les deux. Mais si je dois en choisir un, je dirais sucré… voir même chocolat !
7. Maniaque ou bordélique?
Très bordélique mais pas plus que mon mari !
8. Si tu pouvais te téléporter ou irais-tu ?
Jaja ! Bonne question ! Au Moyen-Âge pour observer la vie au quotidien et je vous tiendrais informés au travers de mon blog!
9. 3 souhaits que tu voudrais voir se réaliser ?
Pouvoir manger plein de chocolat sans grossir, avoir un travail bien payé 20heures/semaine et 3 mois de congés par an, prendre un an sabbatique pour faire le tour du monde (et vous tenir informés au travers de mon blog aussi !)
10. Tu ne quittes jamais ta maison sans… ?
Mes clés !
11. Ton prochain objectif à atteindre ?
Trouver un travail sympa ici (Denver). Je suis sur la bonne voie…

À mon tour maintenant de sélectionner quelques blogs et de leur poser les questions que voici :

1.       Votre personnalité en trois mots :
2.       D’où êtes-vous originaire(s)
3.       Pourquoi vous êtes-vous expatrié(e)(s) ?
4.       Avez-vous trouvé/cherché du travail sur place ?
5.       Vous êtes-vous fait des amis autochtones ?
6.       Ce que vous aimez le plus à l’étranger :
7.       Ce que vous aimez le moins :
8.       Diriez-vous que votre qualité de vie s’est améliorée ou détériorée depuis que vous habitez là où vous habitez ?
9.       Votre plat préféré en France vs là où vous habitez ?
10.   Quelle activité/sortie recommanderiez-vous aux touristes visitant la ville ou la région où vous habitez ?
11.   Vous sentez-vous plus ou moins en sécurité dans votre quartier actuel par rapport à votre quartier en France ?

Et ma sélection de blogs super géniaux que je recommande à tous est :

dimanche 10 mars 2013

Je suis devenue américaine…


C’est bon, c’est fini, il n’y a plus de doute à avoir, je suis devenue américaine.

Non seulement j’adooooooooooore l’énergie et l’optimisme de tous les gens que je rencontre, mais en plus j’ai fait quelque chose que très peu d’expatriés font. Quelque chose de très américain ! Quelque chose, je dirais même, que plus américain, tu meurs !

Alors vous ne devinez pas ?... Après le coup du camping en plein désert du Wyoming Faire du camping aus USA USA USA… après le plus grand rodéo show des États-Unis Ladies and gentlemen welcome to the best show ever…, voici :

 La salle de shoot !
Contrairement aux salles de shoot françaises, nous ne nous sommes pas drogués, nous avons juste tiré avec des flingues (des vrais) sur des cibles en papier…

Oui ! Nous avons fait ça !  

Et ben je peux vous le dire, tirer à bout portant sur une cible en papier avec un vrai flingue… ça fait pas rigoler ! Quand je pense qu’il y a des gens qui ont ça chez eux ! La déflagration fait un bruit impressionnant ! Nous avions des boules Quies, en plus d’un casque à oreilles, et même comme ça, la détonation était terrible. Le coup est tellement violent, que l’onde de choc est perceptible pour le public autour, et que celui qui tire peut presque se blesser s’il ne tient pas l’arme correctement.

Nous sommes restés là-bas ½ heure environ. Je vous avoue que je n’étais pas très fière ! Rien que l’idée qu’il y ait un chtarbé qui décide que les cibles en papier c’est ennuyeux et qui préfère essayer avec une cible en chaire et talons hauts (c’est-à-dire moi), me donnait le vertige… C’est tellement rapide, tellement violent et tellement radical ! En une demie seconde vous pouvez voler la vie de quelqu’un et détruire celle de tous ses proches !

Sur ce sujet, les américains vous diront que si l’on interdit les armes, seuls les méchants comme lui :


 en auront. Ils n’ont peut-être pas tort, mais je ne sais pas si je me réjouis vraiment que mes voisins planquent un truc pareil dans leur placard.


Enfin bon, toujours est-il que j’ai tiré deux fois sur lui :

Que le premier coup a atteint le cœur et que, comme si ce n’était pas suffisant, j’ai posé tout sourire, peu de temps après, avec son cadavre sur le canapé du salon  :

Moi là je crois que pour le coup, le FBI va me renvoyer illico presto au pays des croissants et du fromage qui pue !


Pour clôturer cette journée pleine d’émotions, j’ai assisté à l’assassinat sanguinaire et à l’engloutissage avide de trois petites souris par un énorme serpent qui tient lieu d’animal de compagnie :




Alors voilà, moi, après tout ça, j’avais besoin de repos. Alors, le lendemain, mon copain-colocataire Nawaf, m’a emmené boire un café plein de sucre et de crème au Starbuck d’un quartier très tranquille.
Nous y sommes restés deux heures et sur le chemin du retour, alors que nous étions arrêtés au feu rouge, un gros pickup a foncé dans une autre voiture, perdu le contrôle du véhicule, rétabli le contrôle in extrémis pour ne pas nous foncé dedans, traversé les deux voies de la rue, est passé par-dessus le terreplein qui séparait les deux sens de circulation, est parti à fond la caisse en sens inverse et s’est échappé sur l’autoroute en contre-bas en y rentrant à contre-sens…. Délit de fuite devant nos yeux ! Pour ça ici, tu vas en prison et tu y restes un bon moment ! Nawaf était traumatisé ! Moi un peu moins parce que je n’ai vu l’accident qu’à partir du moment où le chauffard a rétabli le contrôle sur son pick-up, c’est-à-dire, lorsqu’il était à moins de 20 cm de notre voiture.

Nous nous sommes garés et nous avons demandé à tout le monde si tout le monde allait bien. Les pompiers sont arrivés en 2 minutes et 15 secondes (Mais comment font les americains pour survivre en Europe? Et là, pour le coup, le mot « survivre » n’est pas de trop), suivis de la police qui nous a demandé d’expliquer ce que nous avions vu et qui a pris nos coordonnées.

Lorsque nous sommes revenus à la maison, Nawaf, qui n’est pas très sérieux d’habitude avec les 5 piliers de l’islam, est parti prier dans sa chambre…  

Moi je dis que, quand même, ils nous en arrivent des choses dans ce pays !  

jeudi 7 mars 2013

Boooooorn in the USA!!!



Les américains et l'individualisme

Quand on dit que les américains sont individualistes, les européens comprennent qu’ils sont tellement égoïstes, qu’ils ne veulent pas payer d’assurance maladie universelle. Or, l’assurance maladie universelle vient, à mon avis, d’un tout autre problème : le matérialisme. (Je ferai un article sur le matérialisme un autre jour)
Non, ce qui caractérise nos petits américains, c’est leur très forte individualité, c’est-à-dire, personnalité. Chacun est invité à montrer fièrement aux autres le groupe/club/parti politique auquel il appartient. Pour cela, (le matérialisme aidant), vous trouverez facilement dans tous les magasins des autocollants pour voiture avec des leçons de morale pour les autres. Genre, les deux voitures que voici (voitures garées dans la même rue à New Orléans) :
A gauche: "Take my hand, not my life"
A droite: "What does abortion take? One human life"
En haut a gauche: 2012 Obama
En bas a gauche: COEXIST (avec les symboles de toutes les religions)
En bas a droite: ERACISM (...que je ne sais pas ce que ca veut dire...)



Soyons sérieux deux minutes, combien de temps faudrait-il à l’un ou l’autre des conducteurs pour se faire insulter/tabasser/cracher dessus en Europe ? Et bien aux USA, tout va pour le mieux ! Les gens collent tout et n’importe quoi sur leurs voitures, du « soutiens nos troupes ! », en passant par « fais du footing » (non mais oh ! De quoi je me mêle !), au « Moi je parle français, et vous ? » (qui m’a gentiment était offert par l’Alliance Française). Et personne ne se fait taper dessus ! Même pas avec le coup du français!
On retrouve la même chose dans les jardins où les gens plantent des drapeaux à caractère ostentatoire pour vous dire de voter Romney ou Obama (non parce que c’est sûr que si je veux voter Romney et que je passe devant un drapeau d’Obama, je risque fort de changer d’avis…). Pareil pour les T-shirts ou les sweet-shirts difformes et les casquettes avec le nom de votre université, de votre équipe de base-ball préférée (une connaissance de Mike, qui vient du Missouri, s’est promenée fièrement à Denver avec tout l’attirail de la supportrice de l’équipe de sa région natale… imaginez un madrilène avec le maillot du Real Madrid à Barcelone…), ou de votre religion (un copain de Mike se balade avec un T-shirt sur lequel vous avez un dessein de Jésus à cheval sur un dinosaure…). 



"All eyes on us" ou de l'Art d'attirer l'attention

Quand nous étions petits, nos mamans nous disaient : « arrête de te faire remarquer ! ». Depuis que je suis aux États-Unis, je me dis que soit les américains n’ont pas de mamans… soit ils n’ont pas les mêmes ! La preuve en images et chanson avec la toute dernière d’un icone de la chanson américaine (Britney Spears), qui fait un tabac dans tous les « danse boîte » des USA :
Alors, pour les non-anglophones je vais faire une petite traduction vite faite du refrain et des premières phrases :

CRIS ET HURLE (encore un ordre qu’on pourrait bien coller sur notre pickup)


Quand tu vas entendre ça en boîte, tu vas gueuler bien fort,

tu vas gueuler bien fort,

tu vas gueuler bien fort,

Quand on arrive en boîte ; tous les regards sur nous

tous les regards sur nous

tous les regards sur nous

T’as vu les mecs dans cette boîte ; ils nous regardent

ils nous regardent

ils nous regardent

Tout le monde dans la boîte ; ils nous regardent

ils nous regardent

ils nous regardent
Vous êtes bien entendus priés d’accompagner cette chanson par des relents narcissiques exacerbés mais bien assumés : robe ultra courte en haut et en bas y compris pour les demoiselles en surpoids, culotte qui dépassent, cheveux super style pour ces messieurs, accompagnés d’un T-shirt moulant ce qu’il y a à mouler et danse qui rappelle toutes les positions sexuelles à la mode. Comme vous ne me croyez pas, je vous mets un extrait d’un programme de télé réalité qui fait un carton ici et qui reflète bien, voir pas assez, ce qu’on voit parfois en discothèque ici :



Allez, pour la forme, je vous mets la chanson de The pussycat Dolls, qui rien que par son nom veut tout dire (et non, je ne traduirai pas pour les non anglophones… je suis une demoiselle bien élevée moi !), qui allie danse narcissique à paroles prétentieuses… titre de la chanson : « Ne dis pas que tu ne rêverais pas d’avoir une petite amie aussi bonne que moi ! (« Bonne », évidemment pas dans le sens de gentille…)
Alors comme nous on ne peut pas faire ça en discothèque sans se faire remarquer, (mais que danser comme ça, c'est quand même bien rigolo), je vous suggère d'essayer là, tout de suite, devant votre ordi: C'est partiiiiiiiiiiiiiiiii!



dimanche 3 mars 2013

Apprendre à parler l’américain: Mode d’emploi



Aujourd’hui, nous allons apprendre à parler l’anglais américain. (Précisons, toutefois, que ces conseils sont réservés aux femmes… si vous êtes un homme et que vous voulez quand même les appliquez, libre à vous !... mais faites-le plutôt à San Francisco:


Parfois, en France, on s’ennuie… alors on allume la télé et on tombe sur un truc comme ça :



Et là, n’importe quel européen sain de corps et d’esprit se dit : « Non mais n’importe quoi ces films américains ! Comme s’il existait des filles capables de hurler comme ces deux-là, juste parce qu’elles vont se marier ! »…

Ben figurez-vous que si ! Et qu’en plus, le hurlement accompagné de piétinement hystériques est de rigueur à chaque fois que votre amiE vous annonce quelque chose un tant soit peu romantique!

Voyons voir, essayons de pratiquer ensemble :

-VOTRE MEILLEURE AMIE : « Je vais emménager avec mon petit-ami »

-RÉACTION EUROPÉENNE : « Ah oui ! C’est du sérieux alors ! Vous avez besoin d’un coup de main pour le déménagement ? »

-RÉACTION AMÉRICAINE : (placez vos mains de parts et d’autres de votre tête, écartez les doigts, ouvrez la bouche le plus grand possible et hurlez :) « AAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh !!!!! Oh my goooooooooood !!!! That’s aaaaaaaaawsome !!!! » (Accompagnez le tout de piétinements hystériques et si en plus vous sautez partout en prenant les deux mains de votre amie et bien c’est encore mieux… mais j’avoue, il faut de l’entrainement…).


Pour votre vie de tous les jours aux States, voici quelques suggestions qui vous permettront d'ameliorer votre americain:

1.  ajoutez « sooooooooo » (c’est-à-dire tellement/trop/vachement) devant tous les adjectifs. Par exemple : votre film du vendredi soir n’est pas « intéressant », il est « soooooooooo interessant !!!! » ;  un repas n’est pas « bon », mais « soooooooooo bon !!!! » ; votre nouvelle amie sera « soooooooooooooo rigolotte » et le gateau qui vient de sortir du four « sooooooooooooo délicieux !!! ».

2. employez autant de superlatifs que possible : ce restau est sympa génial !!!! Cette veste, jolie magnifique !!! La nouvelle maison de votre amie, très comfortable IN-CROi-iA-BLE !!!!

3. Sachez qu’il vous faut absolument adopter la positive attitude. Évitez de dire ce que vous pensez si vous n'aimez pas quelque chose:

MOI : (nous passons devant un type qui fait du jazz dans la rue et dont le talent est… discutable…) « Je lui donnerais bien 10 dollars pour qu’il se taise ! »

MA COPINE AMÉRICAINE : « Ahahahahah ! Tu es soooooooooooo Française là ! »

MOI : (surprise) « Ah bon ? »

MA COPINE AMÉRICAINE : « Oui, il n’y a que les français qui sont si négatifs avec leurs critiques »

MOI : « … » 

MOI : « mais c’est soooooooooo génial que malgré son manque criant de talent, il ait le courage de faire quand même de la musique du bruit dans la rue» (oui je sais, j’ai encore des progrès à faire…)

4. N’oubliez pas de hurler à chaque fois que quelque chose est mignon :

                - vous croisez un petit chien : « aaaaaaaaaaahhhh !!!! Il est soooooooo mignon !!!!! J’aimerais troooooooop en avoir un comme ça !!!!

                - votre amie vous raconte sa soirée de la saint-valentin : « oooooooooooooooh » Inclinez légèrement votre tête sur le côté et soupirez en même temps que vous dites « oh ». Pensez à rajoutez au cours de la conversation :  « C’est soooooooooooo romantique ! »,  « Ton fiancé est sooooooooooooooooo incroyable ! » ou « Tu es sooooooooooo chanceuse ! » etc… (L’avantage de ce système, c’est que vous pouvez faire semblant de suivre la conversation même si vous ne comprenez rien)

5. N’hésitez pas à complimenter à tour de bras : « Ton t-shirt est A_M_A_Z_I_N_G ! », « I LOVE ta coiffure !!! », « Tu es une sooooooooo incroyable maman », « Tu es sooooooooooooo amusante », « Ton ami est soooooooooooo super vachement génial ! ».

6. N’oubliez pas d’assortir l’expression de votre visage à ce que vous dites (et surtout n’ayez pas peur de surjouer) :
 
ca, ca veut dire: "vraiment?"
Ca, ca veut dire "bonjour"











Je récapepette : pour parler américain, vous devez penser toujours positif, rajouter des « sooooooooo » devant tous les adjectifs, hurler à chaque fois que vous êtes surpris ou que quelque chose est mignon ou romantique.
Pour finir, analysons deux conversations téléphoniques  :

Conversation européenne
Conversation américaine
- Allo ! C’est moi !
-Ah ! Salut toi ! Comment vas-tu ?
-Ben écoute, ça va. Et toi ?
-Bien, merci.
-Ça te dit un petit restau ce soir ?
-Oh oui ! C’est une bonne idée.
-Ok, je passe te prendre à 7h et on va au chinois près du stade.
-D’accord !
-A ce soir !
-A ce soir, tchao !
-Bises !
- Eh ! Pamela ! C’est moi Sandrine !
-Aaaaaahhhh !!! Sandrine ! Comment ça vaaaaaa ?
- Super méga génial et toiiiiiiii ?
- Je suis sooooooooooooo déçu !
-Oh nooooooooooooooon !!! Pourquoi ????
- Mon petit-ami a pris une bière avec ses copains après le boulot et il ne m’a même pas invitée !
- Oh nooooooooon !
- Oui ! et tu comprends, c’est pas…
[30 minutes plus tard]
- Que penses-tu d’un restau ce soir ?
- Oh ouiiiiiiiiiiiiiiii ! C’est une troooooooooooooooop bonne idée ! Je suis sooooooooooooo excitée !!!!
- On se voit ce soir alors !
- Oh ouiiiiiiiiii ! Ça va être sooooooooooo génial !!!!! A ce soir !!!!


Bon, un petit aparté pour les hommes quand même. L’anglais américain le plus commode pour un non-américain, c’est celui des cow-boys. Asseyez-vous sur une chaise (et ne croisez surtout pas les jambes !!!! Ah moins que vous soyez à San Francisco avec les types d’en haut…), écartez bien les jambes en vous appuyant sur l’une d’entre elles. Dans l’autre main, prenez une bière et sortez un profond, sonore mais calme et long : « Yeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah » avec un sourire en coin, à chaque fois qu’on vous adresse la parole.
Un ami qui tient la pose specialement pour vous!

Une méthode infaillible qui ne vous oblige même pas à comprendre ce qu’on vous dit !