(Spéciale dédicace
à Mike)
Quand mon projet
d’expatriation a commencé à se concrétiser, j’ai très souvent entendu autour de
moi : « Non mais arrête ! Tu ne vas quand même pas aller vivre
là-bas ? » « Mais comment
tu vas faire ? »… oui c’est-à-dire que les français n’aiment pas
beaucoup les américains… (et ce n’est pas gentil parce que les américains, eux,
aiment beaucoup les francaisEs…).
D’accord, chez
nous tu vas dans n’importe quel restau et tu manges bien… soit ! OK, c’est
vrai que si tu te casses une jambe, normalement c’est gratuit… oui c’est vrai,
nous avons 5 semaines de vacances par an et nous ne travaillons que 35 heures
par semaine (Mike, qui est un hyperactif- debout à 8h00, footing d’1h30, « ramassage »
du bordel dans la chambre, brossage des dents, redérangeage de toute la
chambre, départ à vélo à fond la caisse au boulot, travail pendant 10h00 avec
pause déjeuner de 23 minutes et 42 secondes, arrivée à la maison à 9h12,
dégustation de lentilles froide avec de la tomate en conserve arrosées de curry
en poudre, suivi de l’incontournable tartine de beurre de cacahuètes et son
coulis de confiture aux groseilles, préparation des cours pour le lendemain,
rédaction de quelques e-mails et dodo !... – Oui Mike en France… il
déprime et s’ennuie : « 35heures ?... Par jour ?). Bon,
oui, c’est vrai, on vit bien en France ! Cependant, il y a certaines choses ici
auxquels je risque fort de devenir dépendante…
En voici la liste :
Le coup du plombier
Tout le monde a
déjà souffert, au moins une fois dans sa vie, d’un problème de plomberie… et
quand est-ce que votre WC se bouche, que la tuyauterie de votre évier explose,
ou que votre chaudière rend l’âme ? Le dimanche bien sûr ! Nous, nous
avons fait encore plus fort ! Nous nous sommes retrouvés sans eau chaude
un dimanche, mais pas n’importe quel dimanche ! Celui de la… SUPER BOWL
(traduisez coupe du monde/d’Europe de football) ! Qui dit mieux ?
Moi, là, j’ai cru
que j’allais passer 3/4 jours sans me doucher et confirmer, par la même
occasion, le cliché auquel croient tous les américains : les français
puent parce qu’ils ne se lavent pas… (alors que c'est juste parce qu'on mange du fromage!...) Mike a donc appelé le plombier qui :
1. a répondu
immédiatement (!)
2. voulait passer
dans la demi-heure. Nous avons dû réfréner son enthousiasme ! Nous avions
prévu un petit tour avec les copains dans une jolie petite ville dans les
montagnes… non mais oh ! Il y a des gens qui ont des choses à faire aussi, hein !
À l’heure prévue,
le plombier qui se pointe… la chaudière ? Oui, elle est foutue ! Je
dois appeler mon collègue et… on vous la changer ! Sceptique, je suis
partie regarder la Super Bowl dans un bar avec les copains…. Quand je suis
rentrée, la nouvelle chaudière était installée !
Conclusion de la
journée
Les dimanches de
la super bowl, moi, j’aime bien !
Le coup de la bestiole dans le
verre
Nous étions donc au restaurant avec tous les
copains et la maman. Une fois n’est pas coutume, nous commandons une carafe de
vin rouge. Je commence à verser le vin dans mon verre et là…
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Mais c’est dégueulasse !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Cette bestiole
était malencontreusement, et pour une raison qui reste inconnue à ce jour,
morte dans la carafe de vin rouge… je l’ai immédiatement signalé à la serveuse
qui s’est amplement excusée et qui m’a assurée que la prochaine carafe serait
offerte par la maison.
J’attendais donc
ma carafe gratuite quand, tout à coup, un type en cravate se pointe… c’est le
manager ! Voix grave, tête basse, il s’excuse : « Je suis tellement
désolé… je ne sais pas ce qui s’est passé… (il secoue la tête)… vraiment c’est
la première fois qu’un tel incident se produit… je suis vraiment désolé » MOI :
(bon, on se calme, personne n’est mort !... oui bon sauf la bestiole…) « Non
mais ne vous inquiétez pas, je sais bien que c’est un accident ». LUI :
« Je suis sincèrement désolé… » etc…
Alors voilà, nous
avons bu une carafe de vin rouge gratis ! Je l’ai amèrement regretté le
jour d’après… la pire gueule de bois de toute ma vie !
Pour info (non parce qu’après vous allez croire que ce genre de truc n’arrive
qu’aux États-Unis), en Allemagne avec des copains, alors que nous mangions, ou
essayions de manger, les « tapas » d’un restau soi-disant « espagnol »,
j’ai tout d’un coup vu un truc passer entre mes pieds… En y regardant de plus
près : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!
C’était un rat !
(Bon je vous passe les détails… oh puis non, je ne vous les passe pas, c’est
rigolo…) Je me suis levée d’un bon et j’ai commencé à hurler « il y a un
rat, il y a un rat » en piétinant par terre comme une hystérique. Mes deux
copines inquiètes : « Il y a un rat ???????????????? »…
« aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!! » tout en
piétinant parterre et en secouant les bras en l’air… nous avions l’air fines !
Je tiens tout de même à rendre hommage à mon copain Simon qui a virilement
conservé sa dignité et qui n’a ni hurlé, ni piétiné, ni secoué les bras….
Quand le serveur s’est pointé il a d’abord essayé de négocier : « Non
mais ce n’était pas un rat, c’était une souris ! »… Euh ! Alors,
excuse-moi coco, mais je sais encore faire la différence entre une petite
souris et un gros rat dégueulasse. Ensuite, en guise d’excuse nous avons eu
droit à : « Non mais c’est que la porte est ouverte et comme il y a
des rats dans la rue, parfois ils rentrent »… Ben voyons ! Pas de
manager, pas de carafe de vin gratuite, ni même une réduction…
Mais comment font les americains pour survivre en Europe?...
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