mercredi 12 décembre 2012

La Nouvelle Orleans: Le quartier Pigalle de la Belle Epoque?



Le quartier n’offre pas, à première vue, ce qu’on attendait de lui. L’architecture, certes originale, n’impressionnera pas les voyageurs européens. Les touristes seront d’abord frappés par la saleté des lieux, les fortes odeurs et les clochards. Le long de Bourbon Street, les stripteaseuses, au corps abimé par la nuit et l’alcool, aguichent jour et nuit les passants. Bref, on est loin des banlieues chiques de la « middle class » et pourtant on se laisse prendre.

Le French Quarter se veut le symbole de la contre-culture américaine : sexe, alcool et marginalité se concentrent dans les quelques rues du centre où tout est permis…ou presque. Les bars sont fumeurs, les fêtards boivent ostensiblement de l’alcool en pleine rue, les filles à demi-nues des boites à striptease rappellent les prostitués d’antan.

Le French Quarter vaut sans aucun doute le coup d’œil ! Voilà une façon originale de voyager à la découverte de « l’autre Amérique »… sans risquer sa peau… Et c’est bien là où ça coince ! Certes, on ne s’ennuie pas à Bourbon Street, mais tout est fait pour attirer le jeune américain lassé de la monotonie de son quartier de banlieue. L’espace d’un week-end il aura l’impression d’avoir envoyé promené tout le poids du puritanisme de la classe moyenne. Mais les transgressions restent gentillettes : pas de drogue, pas de prostitution, pas de bandes ni de truands et surtout des policiers à tous les coins de rue. L’ambiance est souvent surfaite et le quartier n’a que l’apparence de ce qu’il prétend être.

Malgré tout, de tous les endroits visités aux États-Unis, La nouvelles Orléans et le French Quarter sont surement ceux qui m’ont le plus marqués. Le vieux Pigalle n’a rien à envié à son petit et pâle héritier, mais les bobos et riches proprios du quartier parisien devraient en prendre de la graine : propreté, morale et transgression de font pas bon ménage.

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