dimanche 10 février 2013

Les USA et les "pas de maison"


Quand vous arrivez aux States, vous levez la tête et, là! Waouh! Les gratte-ciels! Une fois que vous avez fini d’admirer les gratte-ciels vous redescendez la tête et la... euh... ah.... oh... ça craint un peu les States, non?... Les centres-villes ici sont bourrés de SDF. Sans exagération, je pense qu'une personne sur 6, voir 1 sur 2 la nuit, est sans-abris ou assimilée... c'est incroyable mais vrai !
 
Avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons un peu de sémantique. En France, depuis longtemps, on ne dit plus « clochard », c’est politiquement incorrect… on dit « Sans Domicile Fixe », ce qui semble absurde à première vue… à première vue seulement ! Aux States on dit « homeless », c’est-à-dire, « pas de maison »… c’est plus clair, plus direct et pas politiquement correct.

[Or, les américains ADOREEEEENNNNT le politiquement correct ! Mon banquier, par exemple, m’a demandé comment je trouvais mon quartier… je lui ai répondu : « Euh… ben disons que c’est pas mal mais je ne suis pas habituée à voir autant de gens… euh… oui… particuliers…. » (comme vous avez sûrement pu le constater avec cette dernière phrase, il n’y a pas que mon banquier qui aime le politiquement correct…) ; Mon banquier : « Oui il y a beaucoup de gens issus de la diversité… » (François Hollande, sors de ce corps qui n’est pas le tiens !). Voyez-vous ici, « Issus de la diversité », ça veut dire pauvres, SDF ou drogués ! Parce que les gens particuliers de mon quartier, ce ne sont ni des noirs, ni des hispaniques, encore moins des chinois, ce sont des pauvres ! Bon, soit ! Revenons à notre sémantique.]

Le problème est qu’en France, bon en tout cas à Pau (… oui et à Séville, à Turin et à Cologne… bon donc ça fait pas mal de villes quand même !), soit vous êtes SDF, soit vous ne l’êtes pas… (Sandrine est-elle devenue folle ?), et bien figurez-vous qu’aux States, vous pouvez être un « pas de maison », ne pas être un « pas de maison » mais en avoir l’apparence, être malade mental « pas de maison » ou « avec une maison », ou être un junkie… très certainement « pas de maison ». En gros, il y a un pourcentage impressionnant de gens qui sont ou qui ressemblent à des « pas de maison ». J’en conclu donc que le type qui a inventé un terme aussi alambiqué et admettant autant d’acception que le terme « Sans Domicile Fixe », était américain.

Il faut savoir, qu’en fait, les américains ne vivent pas normalement dans les centres-villes. Ils préfèrent les banlieues, moins chères et où il est beaucoup plus difficile de croiser un « pas de maison »… et ben oui, dans les banlieues, on y va pour rentrer chez soi. Il n’y a rien d’autre, pas de bar, pas d’entreprise, pas de petit commerce genre boulangerie. Donc techniquement, si on a « pas de maison », ben on ne peut pas y rentrer… à la maison… Résultat des courses : il y a une concentration très importante de SDF en bas des gratte-ciels.

Que font les SDF aux États-Unis ? Ils font ce que font les SDF en Europe mais en pire, car dans le groupe des SDF américains il y a pas mal de junkies et de malades mentaux non traités. Les SDF se promènent donc toute la journée dans les rues principales… or il n’y en a pas beaucoup de rues principales donc ils sont très concentrés… ils dorment, bronzent, discutent (boivent et se droguent) dans TOUS les parcs (pas la peine d’aller s’y promener avec votre compagne/compagnons et vos poussettes pendant les belles journées ensoleillées… au risque de devoir expliquer à vos rejetons pourquoi le monsieur qui sent mauvais s’est fait pipi dessus, ou pourquoi l’autre monsieur, qui est tout sale, crie des gros mots, alors qu’eux -vos enfants- n’ont pas le droit de dire « caca boudin »).

Il y a autre chose que font les SDF américains, mais ça, je l’ai appris à mes dépends ! Vendredi de la semaine dernière, j’ai réalisé que j’étais entrée aux USA depuis plus de 10 jours et que donc je pouvais aller faire une demande pour obtenir mon numéro de sécurité social (le numéro de sécurité social n’a rien à voir avec un numéro de chômeur ou de RSAiste ou de retraité, il s’agit d’un numéro pour… ben je ne sais pas… vous en avez besoin pour ouvrir un compte ou signer un contrat de travail). Vendredi dernier je suis donc allée au centre de sécurité social avec ma mère… à celui du centre-ville… vendredi dernier, c’était le premier du mois… jour où tous les SDF se rendent où ?... au centre de sécurité social ! Et oui ! Le premier du mois ils récupèrent les 400 dollars que leur donne le gouvernement pour leur permettre de survivre. Alors voilà ! C’était l’aventure ! Assises pendant 2h environs au milieu de gens qui sentent mauvais, de drogués au regard hagard, d’obèses en chaises roulantes avec leur indispensable bouteille d’oxygène qui leur permet de respirer (faire un régime ou arrêter de fumer ne semblant pas être une option…). Nous avons aussi eu droit au SDF tuberculeux qui s’est placé debout, devant toutes les chaises (dont les nôtres), et qui a soudainement était pris d’une quinte de toux… apparemment sa maman ne lui avait pas appris à mettre la main devant la bouche pour tousser… je vous passe les détails. (Soit dit en passant, j’ai finalement compris pourquoi les services d’immigration sont aussi paranos avec les tests tuberculiniques, les vaccins contre tout, y compris la grippe et les visites médicales qui coutent la peau des fesses… les services d’immigrations, ils ne veulent pas que leurs petits immigrés, tout jeune, tout frais, soit contaminés par les américains !). Traumatisées, n’osant rien toucher et à peine respirer, nous avons finalement obtenu le fameux numéro ! En sortant, cerise sur le gâteau, nous croisons un type non seulement SDF, mais en plus travesti…

Le numéro de sécurité social aux États-Unis, il ne sert à rien, mais je l’ai quand même bien mérité !   

 

Pour finir, je vous mets le texte anglais/espagnol qui passait en boucle sur l’écran dans la salle d’attente :

It is a federal offense to kill, kidnap, forcibly, assault, intimidate or interfere with designated federal employees while they are engaged in or on account of the performance of their official duties.
Violators are subject to criminal persecutions.
Es un delito federal matar, secuestrar, asaltar, intimidar o interferir con empleados federales mientras desempeñan, o debido a que desempeñan, sus deberes oficiales.
Los violadores están sujetos a un juicio criminal.

 

En français:
« Tuer, séquestrer, agresser, intimider ou interférer avec des employés fédéraux alors qu’ils accomplissent, ou parce qu’ils accomplissent, leur devoir, est considéré comme un crime fédéral.
Toute infraction sera sujette à des poursuites criminelles. »

 

Vous êtes prévenus ! Si vous souhaitez vous rendre aux States, évitez de séquestrer les employés de la Sécurité Sociale !

2 commentaires:

  1. ca sert (et est indispensable) pour la retraite...et tu verras on te le demandera quasi partout !
    lol!

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  2. Oui tu as raison. Je disais qu'il ne sert a rien parce qu'il n'offre quasiment pas de benefices. J'avais pas pense a la retraite...

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