Les américains et l'individualisme
Quand on dit que les américains sont individualistes, les européens comprennent
qu’ils sont tellement égoïstes, qu’ils ne veulent pas payer d’assurance maladie
universelle. Or, l’assurance maladie universelle vient, à mon avis, d’un tout autre
problème : le matérialisme. (Je ferai un article sur le matérialisme un autre jour)
Non, ce qui caractérise nos petits américains, c’est leur très forte
individualité, c’est-à-dire, personnalité. Chacun est invité à montrer
fièrement aux autres le groupe/club/parti politique auquel il appartient. Pour
cela, (le matérialisme aidant), vous trouverez facilement dans tous les
magasins des autocollants pour voiture avec des leçons de morale pour les
autres. Genre, les deux voitures que voici (voitures garées dans la même
rue à New Orléans) :
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A gauche: "Take my hand, not my life" A droite: "What does abortion take? One human life" |
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En haut a gauche: 2012 Obama En bas a gauche: COEXIST (avec les symboles de toutes les religions) En bas a droite: ERACISM (...que je ne sais pas ce que ca veut dire...) |
Soyons sérieux deux minutes, combien de temps faudrait-il à l’un ou l’autre
des conducteurs pour se faire insulter/tabasser/cracher dessus en Europe ?
Et bien aux USA, tout va pour le mieux ! Les gens collent tout et n’importe
quoi sur leurs voitures, du « soutiens nos troupes ! », en passant
par « fais du footing » (non mais oh ! De quoi je me mêle !),
au « Moi je parle français, et vous ? » (qui m’a gentiment
était offert par l’Alliance Française). Et personne ne se fait taper dessus ! Même pas avec le coup du français!
On retrouve la même chose dans les jardins où les gens plantent des
drapeaux à caractère ostentatoire pour vous dire de voter Romney ou Obama (non
parce que c’est sûr que si je veux voter Romney et que je passe devant un
drapeau d’Obama, je risque fort de changer d’avis…). Pareil pour les T-shirts ou
les sweet-shirts difformes et les casquettes avec le nom de votre université, de
votre équipe de base-ball préférée (une connaissance de Mike, qui vient du
Missouri, s’est promenée fièrement à Denver avec tout l’attirail de la supportrice
de l’équipe de sa région natale… imaginez un madrilène avec le maillot du Real
Madrid à Barcelone…), ou de votre religion (un copain de Mike se balade avec un
T-shirt sur lequel vous avez un dessein de Jésus à cheval sur un dinosaure…).
"All eyes on us" ou de l'Art d'attirer l'attention
Quand nous étions
petits, nos mamans nous disaient : « arrête de te faire remarquer ! ».
Depuis que je suis aux États-Unis, je me dis que soit les américains n’ont pas
de mamans… soit ils n’ont pas les mêmes ! La preuve en images et chanson avec
la toute dernière d’un icone de la chanson américaine (Britney Spears), qui
fait un tabac dans tous les « danse boîte » des USA :
Alors, pour les
non-anglophones je vais faire une petite traduction vite faite du refrain et
des premières phrases :
CRIS ET HURLE (encore un ordre qu’on pourrait bien coller sur notre
pickup)
Quand tu vas entendre ça en boîte, tu vas gueuler
bien fort,
tu vas gueuler bien fort,
tu vas gueuler bien fort,
Quand on arrive en boîte ; tous les regards
sur nous
tous les regards sur nous
tous les regards sur nous
T’as vu les mecs dans cette boîte ; ils
nous regardent
ils nous regardent
ils nous regardent
Tout le monde dans la boîte ; ils nous
regardent
ils nous regardent
ils nous regardent
|
Vous êtes bien
entendus priés d’accompagner cette chanson par des relents narcissiques
exacerbés mais bien assumés : robe ultra courte en haut et en bas y
compris pour les demoiselles en surpoids, culotte qui dépassent, cheveux super
style pour ces messieurs, accompagnés d’un T-shirt moulant ce qu’il y a à mouler
et danse qui rappelle toutes les positions sexuelles à la mode. Comme vous ne
me croyez pas, je vous mets un extrait d’un programme de télé réalité qui fait
un carton ici et qui reflète bien, voir pas assez, ce qu’on voit parfois en
discothèque ici :
Allez, pour la
forme, je vous mets la chanson de The pussycat Dolls, qui rien que par son nom
veut tout dire (et non, je ne traduirai pas pour les non anglophones… je suis
une demoiselle bien élevée moi !), qui allie danse narcissique à paroles
prétentieuses… titre de la chanson : « Ne dis pas que tu ne rêverais
pas d’avoir une petite amie aussi bonne que moi ! (« Bonne », évidemment
pas dans le sens de gentille…)
Alors comme nous on ne peut pas faire ça en
discothèque sans se faire remarquer, (mais que danser comme ça, c'est quand même
bien rigolo), je vous suggère d'essayer là, tout de suite, devant votre ordi:
C'est partiiiiiiiiiiiiiiiii!
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