Quand vous arrivez aux States, vous levez la tête et, là! Waouh! Les
gratte-ciels! Une fois que vous avez fini d’admirer les gratte-ciels vous
redescendez la tête et la... euh... ah.... oh... ça craint un peu les States,
non?... Les centres-villes ici sont bourrés de SDF. Sans exagération, je pense
qu'une personne sur 6, voir 1 sur 2 la nuit, est sans-abris ou assimilée...
c'est incroyable mais vrai !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons un peu de sémantique. En France,
depuis longtemps, on ne dit plus « clochard », c’est politiquement
incorrect… on dit « Sans Domicile Fixe », ce qui semble absurde à
première vue… à première vue seulement ! Aux States on dit « homeless »,
c’est-à-dire, « pas de maison »… c’est plus clair, plus direct et pas
politiquement correct.
[Or, les américains ADOREEEEENNNNT le politiquement correct ! Mon
banquier, par exemple, m’a demandé comment je trouvais mon quartier… je lui ai
répondu : « Euh… ben disons que c’est pas mal mais je ne suis
pas habituée à voir autant de gens… euh… oui… particuliers…. » (comme vous
avez sûrement pu le constater avec cette dernière phrase, il n’y a pas que mon
banquier qui aime le politiquement correct…) ; Mon banquier : « Oui
il y a beaucoup de gens issus de la diversité… » (François Hollande, sors
de ce corps qui n’est pas le tiens !). Voyez-vous ici, « Issus de la
diversité », ça veut dire pauvres, SDF ou drogués ! Parce que les
gens particuliers de mon quartier, ce ne sont ni des noirs, ni des hispaniques,
encore moins des chinois, ce sont des pauvres ! Bon, soit ! Revenons à
notre sémantique.]
Le problème est qu’en France, bon en tout cas à Pau (… oui et à Séville, à Turin
et à Cologne… bon donc ça fait pas mal de villes quand même !), soit vous
êtes SDF, soit vous ne l’êtes pas… (Sandrine est-elle devenue folle ?), et
bien figurez-vous qu’aux States, vous pouvez être un « pas de maison »,
ne pas être un « pas de maison » mais en avoir l’apparence, être
malade mental « pas de maison » ou « avec une maison », ou
être un junkie… très certainement « pas de maison ». En gros, il y a
un pourcentage impressionnant de gens qui sont ou qui ressemblent à des « pas
de maison ». J’en conclu donc que le type qui a inventé un terme aussi
alambiqué et admettant autant d’acception que le terme « Sans
Domicile Fixe », était américain.
Il faut savoir, qu’en fait, les américains ne vivent pas normalement dans les
centres-villes. Ils préfèrent les banlieues, moins chères et où il est beaucoup
plus difficile de croiser un « pas de maison »… et ben oui, dans les
banlieues, on y va pour rentrer chez soi. Il n’y a rien d’autre, pas de bar,
pas d’entreprise, pas de petit commerce genre boulangerie. Donc
techniquement, si on a « pas de maison », ben on ne peut pas y
rentrer… à la maison… Résultat des courses : il y a une concentration très
importante de SDF en bas des gratte-ciels.
Que font les SDF aux États-Unis ? Ils font ce que font les SDF en Europe
mais en pire, car dans le groupe des SDF américains il y a pas mal de junkies
et de malades mentaux non traités. Les SDF se promènent donc toute la journée
dans les rues principales… or il n’y en a pas beaucoup de rues principales donc
ils sont très concentrés… ils dorment, bronzent, discutent (boivent et se
droguent) dans TOUS les parcs (pas la peine d’aller s’y promener avec votre compagne/compagnons
et vos poussettes pendant les belles journées ensoleillées… au risque de devoir
expliquer à vos rejetons pourquoi le monsieur qui sent mauvais s’est fait pipi
dessus, ou pourquoi l’autre monsieur, qui est tout sale, crie des gros mots,
alors qu’eux -vos enfants- n’ont pas le droit de dire « caca boudin »).
Il y a autre chose que font les SDF américains, mais ça, je l’ai appris à
mes dépends ! Vendredi de la semaine dernière, j’ai réalisé que j’étais
entrée aux USA depuis plus de 10 jours et que donc je pouvais aller faire une
demande pour obtenir mon numéro de sécurité social (le numéro de sécurité
social n’a rien à voir avec un numéro de chômeur ou de RSAiste ou de retraité,
il s’agit d’un numéro pour… ben je ne sais pas… vous en avez besoin pour ouvrir
un compte ou signer un contrat de travail). Vendredi dernier je suis donc allée
au centre de sécurité social avec ma mère… à celui du centre-ville… vendredi
dernier, c’était le premier du mois… jour où tous les SDF se rendent où ?...
au centre de sécurité social ! Et oui ! Le premier du mois ils
récupèrent les 400 dollars que leur donne le gouvernement pour leur permettre
de survivre. Alors voilà ! C’était l’aventure ! Assises pendant 2h
environs au milieu de gens qui sentent mauvais, de drogués au regard hagard, d’obèses
en chaises roulantes avec leur indispensable bouteille d’oxygène qui leur
permet de respirer (faire un régime ou arrêter de fumer ne semblant pas être
une option…). Nous avons aussi eu droit au SDF tuberculeux qui s’est placé
debout, devant toutes les chaises (dont les nôtres), et qui a soudainement
était pris d’une quinte de toux… apparemment sa maman ne lui avait pas appris à
mettre la main devant la bouche pour tousser… je vous passe les détails. (Soit
dit en passant, j’ai finalement compris pourquoi les services d’immigration sont
aussi paranos avec les tests tuberculiniques, les vaccins contre tout, y
compris la grippe et les visites médicales qui coutent la peau des fesses… les
services d’immigrations, ils ne veulent pas que leurs petits immigrés, tout
jeune, tout frais, soit contaminés par les américains !). Traumatisées, n’osant
rien toucher et à peine respirer, nous avons finalement obtenu le fameux numéro !
En sortant, cerise sur le gâteau, nous croisons un type non seulement SDF, mais
en plus travesti…
Le numéro de sécurité social aux États-Unis, il ne sert à rien, mais je l’ai
quand même bien mérité !
Pour finir, je vous mets le texte anglais/espagnol qui passait en boucle
sur l’écran dans la salle d’attente :
It is a federal offense to kill,
kidnap, forcibly, assault, intimidate or interfere with designated federal
employees while they are engaged in or on account of the performance of their
official duties.
Violators are subject to criminal
persecutions.
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Es un delito federal matar, secuestrar, asaltar, intimidar o
interferir con empleados federales mientras desempeñan, o debido a que
desempeñan, sus deberes oficiales.
Los violadores están sujetos a un juicio criminal.
|
En français:
« Tuer, séquestrer, agresser, intimider ou interférer avec des employés
fédéraux alors qu’ils accomplissent, ou parce qu’ils accomplissent, leur
devoir, est considéré comme un crime fédéral.
Toute infraction sera sujette à des poursuites criminelles. »
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Vous êtes prévenus ! Si vous souhaitez vous rendre aux States, évitez
de séquestrer les employés de la Sécurité Sociale !
ca sert (et est indispensable) pour la retraite...et tu verras on te le demandera quasi partout !
RépondreSupprimerlol!
Oui tu as raison. Je disais qu'il ne sert a rien parce qu'il n'offre quasiment pas de benefices. J'avais pas pense a la retraite...
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